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Caviardage à tous les étages


Texte publié dans la revue l’Echaudée n°8 (décembre 2018)

L’association des Amis de Benjamin Péret a été créée en 1963, quatre ans après la disparition du poète surréaliste. Son objet était de « défendre la mémoire du poète surréaliste et assurer le rayonnement des idées qui ont animé son oeuvre et sa vie, notamment en favorisant l’édition de textes inédits ». C’est grâce à elle et à des éditeurs courageux comme Eric Losfeld et José Corti que l’ensemble de l’oeuvre poétique et politique de Péret a pu être publié en plusieurs volumes.
Après l’auto-dissolution du groupe surréaliste en 1969, l’association des Amis de Benjamin Péret est malheureusement aussi devenue un moyen pour ses responsables de régler des comptes internes entre anciens surréalistes.

Ses responsables actuels, Gérard Roche et Jérôme Duwa, ont la particularité de n’avoir participé à aucun des conflits propres au groupe surréaliste à l’époque, et d’avoir rejoint tardivement l’Association avec le zèle et le dogmatisme des successeurs qui viennent après les débats. Ces derniers n’ont visiblement pas apprécié le livre de Barthélémy Schwartz – Benjamin Péret, l’astre noir du surréalisme – paru aux éditions Libertalia (cf. l’Échaudée n°6). Ils le font savoir avec des méthodes qui rappellent la censure stalinienne que dénonçait justement Péret à son époque. Nous publions ici la lettre que Barthélémy Schwartz leur a adressée.

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Actualités du surréaliste Benjamin Péret


Sur le site Le Poignard subtil : une présentation de plusieurs livres récents consacrés au poète surréaliste : la correspondance de Benjamin Péret et d’André Breton publiée chez Gallimard (2016) ; Benjamin Péret, Les arts primitifs et populaires du Brésil (éditions du Sandre, 2017), accompagné d’une exposition réalisée à la Halle Saint-Pierre qui se termine le 28 janvier 2018  ; et Benjamin Péret, l’astre noir du surréalisme (éditions Libertalia) :
http://lepoignardsubtil.hautetfort.com/archive/2018/01/07/benjamin-peret-a-la-halle-saint-pierre-quelques-evenements-p-6015030.html

Sur le site En attendant Nadeau : retour sur la publication de la correspondance Benjamin Péret / André Breton chez Gallimard (2016) ; et sur Benjamin Péret, l’astre noir du surréalisme :
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2018/01/23/freres-amis-breton-peret/

Un « ami » de Benjamin Péret


Monsieur Duwa n’a pas apprécié mon essai « Benjamin Péret, l’astre noir du surréalisme » que j’ai publié aux éditions Libertalia en 2016. Il a écrit quelques lignes contre ce livre dans la revue Cahier critique de poésie de Marseille pour le dire :

Extrait 1 :
« L’ambition de cet essai ne se résume pas à reprendre l’intrigue surréaliste depuis ses origines dadaïstes en examinant la spécificité réelle des positions défendues par Péret au sujet des religions, de l’automatisme ou de la lutte révolutionnaire. L’essayiste entend aussi distinguer Péret du reste du groupe surréaliste, voire l’opposer à Breton au plan politique.

Monsieur Duwa est le Monsieur Jourdain du surréalisme. Comme le mot d’ordre du surréalisme était « Transformer le monde, a dit Marx. Changer la vie, a dit Rimbaud. Ces deux mots d’ordre pour nous n’en font qu’un », il suppose que tous les membres du groupe surréaliste mettaient cela en pratique dans leur vie quotidienne de la même manière, et que privilégier l’itinéraire de Péret, c’est forcément opposer Péret au « reste du groupe », voire l’opposer à Breton…

Mais peut-être que Monsieur Duwa préférerait qu’on ne distingue pas trop Péret du reste du groupe justement… Pourquoi ? ça pose problème ?

Extrait 2 :
L’activité militante de Péret depuis son premier séjour au Brésil, durant la guerre d’Espagne ou après son exil au Mexique manifesterait la permanence d’un projet de transformation du monde par ailleurs délaissé par le groupe surréaliste. Mais si ce dernier avait vraiment démérité, Péret l’aurait abandonné sans regret. »

Apparemment, Monsieur Duwa n’est pas sûr que l’activité militante de Péret s’inscrivait dans un « projet permanent de transformation du monde » (il l’écrit au conditionnel). Au passage, cette activité révolutionnaire a été chez Péret continue, débutant avant le premier séjour au Brésil et ne cessant qu’à sa disparition (précisons que Péret n’a pas participé à la « guerre d’Espagne » mais à la révolution espagnole. Si Monsieur Duwa ne voit pas quelle est la différence, rappelons ici ce qu’écrivait en 1937 la surréaliste Mary Low qui était, avec son compagnon Juan Bréa, en Espagne  en même temps que Péret : « Il n’y avait plus grand-chose qui nous retenait à Barcelone. Les milices avaient été dissoutes après les débuts de la militarisation. La Généralité était perdue, du moins en ce qui nous concernait. Il restait la guerre à gagner sans doute, mais c’était la révolution qui nous intéressait. » (Red Spanish Notebook, 1937)

« Si le groupe surréaliste avait vraiment démérité, Péret l’aurait abandonné sans regret », écrit Monsieur Duwa. C’est possible, cela ne s’est pas produit. Mais l’affirmer comme un contre-exemple comme Monsieur Duwa le fait ici sans précaution et brutalement, c’est totalement méconnaître ce qui rapprochait Péret et Breton.

* * *

Sur la quarantaine d’articles et notes de lecture publiés sur Benjamin Péret l’astre noir du surréalisme, la note de lecture de Monsieur Duwa est la seule à être négative. C’est son droit. Il est vrai aussi que je consacre l’essentiel du livre à situer l’itinéraire poétique et politique de Péret dans les enjeux utopiques du surréalisme. Utopie, politique, révolution, critique sociale, ce n’est peut-être pas la tasse de thé de Monsieur Duwa.

Pourquoi je m’étend ici sur cette note de lecture et sur Monsieur Duwa en particulier ?

Ce n’est pas parce que Monsieur Duwa n’apporte aucun argument justifiant ses critiques (il faut le croire visiblement sur parole), mais parce qu’il trompe ses lecteurs en omettant de préciser qu’il est partie prenante du sujet et que sa critique est partisane : Monsieur Duwa est en effet un des animateurs de l’Association des Amis de Benjamin Péret et un des animateurs des Cahiers Benjamin Péret publié par cette association… Une information qu’il s’est bien gardé de communiquer aux lecteurs.

Barthélémy Schwartz,
7 décembre 2017

 

Débat : Benjamin Péret, l’astre noir du surréalisme – Festival de la CNT à la Parole errante (Montreuil)(24 juin 2017)


http://www.cnt-f.org/festival-cnt/event/benjamin-peret-lastre-noir-du-surrealisme/

 

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L’Échaudée n°6 (sortie mars 2017)


Dans l’Échaudée n°6 paru en mars 2017, quelques « bonnes feuilles » du Benjamin Péret Astre noir du surréalisme (un essai biographique suivi d’une anthologie de poèmes de Benjamin Péret) paru chez Libertalia.

Péret, poète c’est-à-dire révolutionnaire (Combat syndicaliste n°418, décembre 2016)


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Benjamin Péret, le surréaliste de Rezé (Ouest-France, 16 décembre 2016)


« Benjamin Péret, le surréaliste de Rezé – Originaire de Rezé (44), Péret est le seul écrivain surréaliste à s’être pleinement engagé dans le mouvement révolutionnaire de son époque. Sanscouv_peret-3cm se compromettre au service du parti stalinien. Ce que montre une biographie qui vient de paraître. »

Lire l’entretien sur le site de Ouest-France :

 

 

« Biographie de Benjamin Péret : Vive la France et les pommes de terre frites ! » (CQFD n°149, décembre 2016)


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« Desnos et les ondes, Crevel et la solitude, Péret dans ses actes : trois nouveaux livres éclairent ces figurent surréalistes » (Matricule des Anges n°178, novembre-décembre 2016)


Matricule des Anges